Il est des hommes qui inspirent le respect. Il en est d’autres qui forcent l’admiration. Un de ces hommes a rejoint hier le Panthéon mondial des icônes de la paix. Nelson Mandela, c’est un destin hors du commun: de la cour du roi au cachot, du cahot à la présidence.
Issu de la lignée royale Xhosa : son arrière grand père est le roi de ce peuple et son père est le chef du village de Mvezo. Mandela est le premier de sa famille à aller à l’école: c’est là que son institutrice le nommera “Nelson”, selon la coutume de l’époque. Admiratif de la pensée de Gandhi, il milite pour l’émancipation des populations africaines du joug colonial. Devenu l’un des premiers avocats noirs du pays, il s’illustre dans l’ANC (African National Congress) avec les campagnes de désobéissance civile contre la législation ségrégationniste de 1948: c’est la lutte contre l’apartheid de laquelle il deviendra une figure emblématique. Sa popularité devient encombrante: arrêté pour haute trahison, et malgré une brillante défense, il est condamné à la réclusion à perpétuité. Il en ressortira 27ans plus tard, en février 1990 et réussit avec l’ANC à faire chuter le régime de l’apartheid.
Prix Nobel de la paix trois ans plus tard, puis il réalise l’impossible en devenant premier président noir de son pays. Son oeuvre contre le racisme, la pauvreté, le SIDA ainsi que sa sagesse, son courage et sa détermination à toute épreuve font de Madiba une icône d’une lutte acharnée mais non violente, un héros de la liberté.
Nous ne saurons que trop vous conseiller de lire son livre “Un long chemin vers la liberté” dont le récit est clair, haletant et qui permet de joindre l’histoire nationale à l’histoire intime. Dispo dans notre bibliothèque bien sûr ;).
“Etre libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.”